Le terme « citoyenneté » n’est pas à opposer à celle de “monde politique”. Les élus se revendiquent souvent comme étant citoyens avant tout, et on ne peut pas leur donner tort, même si en tant que représentants des citoyens ils ont un statut et une place particulière dans l’organisation de la société. On a même pu voir émerger des partis politiques citoyens (ce qui pourrait être considéré comme antinomique), qu’ils soient composés de néophytes en politique ou que ce soit un vernis électoral mis sur des partis bien en place.
Être apolitique ne veut pas dire être anti-politique. Notre démocratie a ses imperfections mais prévoit quand même toute une série d’outils, toute une série de moments où nous pouvons faire entendre notre voix, en dehors des scrutins électoraux.
Le rôle de ce groupe de travail est d’apprendre à faire remonter à qui de droit, en utilisant tous les outils démocratiques les demandes positives de citoyens, en particulier émanant d’autres groupes de travail de Rebecq en Transition.
D’une démocratie «simplement» représentative nous aimerions contribuer à un processus démocratique participatif, voir collaboratif, où le citoyen aussi ferait des propositions.
Mais la citoyenneté va bien au-delà de considérations électorales. Notre modèle sociétal est la démocratie dite représentative. On donne notre voix à quelqu’un et ce dernier est supposé la porter au fil de son mandat. Nous ne reviendrons pas sur la complexité du système politique belge, des alliances provisoires (le temps d’un mandat) de formations qui ont de moins en moins en commun. Déçu, le citoyen soit devient fataliste, résigné et désinvesti. Ou au contraire il se tourne vers des formations plus dures mais de toute manière ne se sent plus assez représenté.
Que ce soit en assistant aux Conseils Communaux, en faisant des interpellations citoyennes, en utilisant les possibilités de pétition, en s’engageant dans différentes commissions consultatives, voire en organisant des actions de désobéissance civile non violentes, nous désirons amplifier l’écho de la voix des citoyens au fil du temps.
Être citoyen, ce n’est pas que tous les 6 ans, dans l’isoloir.